L’Homme qui rétrécit (2025) : Film trop petit ?

Près de soixante-dix ans après le film culte de Jack Arnold, L’Homme qui rétrécit revient sur grand écran. Réalisé par Jan Kounen, ce film de science-fiction franco-belge, sorti le 22 octobre 2025, adapte le roman mythique de Richard Matheson, publié en 1956. Entre drame existentiel, aventure et métaphore philosophique, cette nouvelle version propose une relecture moderne d’un classique intemporel.

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Synopsis de L’Homme qui rétrécit

Sans explication, Paul (Jean Dujardin) se met à rétrécir. Ce chef d’entreprise et père de famille voit son corps diminuer jour après jour, sans que les médecins puissent comprendre pourquoi. Son environnement devient alors un univers hostile, où les moindres objets du quotidien se transforment en menaces.

Confiné dans sa maison, puis dans une maison de poupée, il finit piégé dans la cave de son habitation, immense à ses yeux. Là, il affronte un monde désormais dangereux : un chat, des insectes, et surtout une araignée devenue monstrueuse. Ce combat de survie devient vite une quête intérieure sur la condition humaine et la place de l’homme dans l’univers.

À travers ce récit, Jan Kounen livre une fable sur la vulnérabilité, l’identité et l’acceptation de soi, fidèle à l’esprit du roman de Matheson.

Distribution de L’Homme qui rétrécit

Un casting solide porte cette adaptation :

• Jean Dujardin : Paul
• Marie-Josée Croze : Élise
• Daphné Richard : Mia
• Salim Talbi
• Serge Swysen

La musique est signée Alexandre Desplat, la photographie Christophe Nuyens, et les décors Marie-Hélène Sulmoni. Produit par Alain Goldman et Patrick Wachsberger, le film bénéficie d’un budget de 21 millions d’euros, preuve de son ambition technique.

Le tournage a eu lieu entre la France et la Belgique, notamment à Calais, Dunkerque, et dans les Lites Studios à Vilvorde.

Avis sur L’Homme qui rétrécit

Critiques de la presse

Les critiques sont partagées, oscillant entre admiration pour la prouesse visuelle et réserves sur le rythme du film.

• Pour Le Figaro, « Jan Kounen revisite avec audace et sensibilité le classique de Jack Arnold. Jean Dujardin est aussi puissant que dans The Artist ».
• 20 Minutes salue « un conte métaphysique doublé d’un divertissement spectaculaire ».
• L’Ecran Fantastique parle d’un « projet fou, atypique mais pleinement réussi ».
• Télérama, plus mitigé, juge qu’il s’agit d’« un remake efficace mais sans originalité ».
• Le Monde considère que la version 2025 « perd la simplicité du film original malgré une technologie plus aboutie ».

Les médias soulignent une direction artistique ambitieuse, des effets spéciaux impressionnants, mais regrettent une voix off trop présente et un rythme lent.

Réception du public

Côté spectateurs, les réactions sont tout aussi contrastées. Sur AlloCiné, la note moyenne est de 2,8/5.

Certains encensent le film :

• « Le meilleur rôle de Jean Dujardin depuis The Artist ! »
• « Un film français digne des blockbusters US »
• « Une fable métaphysique sur la place de l’homme dans l’univers »

D’autres se montrent plus réservés :

• « Trop de lenteur et de philosophie alourdissent le récit »
• « Une voix off omniprésente qui casse l’émotion »
• « Magnifique visuellement, mais sans tension dramatique »

Globalement, le public salue la prestation habitée de Dujardin, la qualité des effets spéciaux, mais reproche une mise en scène trop didactique et une BO trop envahissante.

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Faut-il regarder L’Homme qui rétrécit ?

Les points forts

• Jean Dujardin, exceptionnel, porte le film à lui seul. Sa performance est saluée par la majorité des critiques.
• Une mise en scène ambitieuse, techniquement maîtrisée, avec des effets spéciaux réalistes qui rivalisent avec Hollywood.
• Une réflexion profonde sur l’existence humaine, la solitude et la perte d’identité, fidèle à la philosophie de Matheson.
• Une bande originale d’Alexandre Desplat immersive et émotive.
• Un retour audacieux du cinéma fantastique français, rare dans ce genre.

Les points faibles

• Un rythme inégal, parfois trop contemplatif.
• Une voix off omniprésente, jugée lourde par plusieurs critiques.
• Un manque de tension dramatique dans la seconde partie, centrée sur l’introspection.
• Une fidélité excessive au film original, limitant la créativité de Jan Kounen.

Malgré ses défauts, le film reste une expérience visuelle et philosophique marquante, qui ose traiter la science-fiction à la française avec sérieux.

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Conclusion

Avec L’Homme qui rétrécit (2025), Jan Kounen réussit un pari audacieux : revisiter un classique du fantastique sans trahir son essence.
Entre introspection et aventure, le film explore l’infini intérieur d’un homme confronté à sa disparition.
Jean Dujardin impressionne par son jeu tout en retenue, tandis que la mise en scène, d’une grande élégance, traduit la solitude métaphysique du héros.

Les avis restent partagés : certains y voient une œuvre philosophique et poétique, d’autres un film trop lent et didactique. Mais une chose est sûre, L’Homme qui rétrécit ne laisse personne indifférent.

En redonnant vie à ce récit culte, Kounen signe un retour fort du cinéma de genre français, mêlant spectacle et réflexion sur la place de l’homme dans un monde devenu démesuré.

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