Chien 51 : Le film SF événement de Cédric Jimenez

Après Bac Nord et Novembre, Cédric Jimenez change radicalement de registre avec Chien 51, un film d’action et science-fiction franco-belge sorti en France le 15 octobre 2025.
Adapté du roman de Laurent Gaudé, publié en 2022 chez Actes Sud, ce thriller dystopique imagine un Paris de 2045 fracturé par les inégalités et dirigé par une intelligence artificielle. Présenté hors compétition à la Mostra de Venise 2025, Chien 51 ambitionne de redéfinir le cinéma de genre en France, alliant spectacle, émotion et réflexion.

Suivez l’actu geek sur CinEchos !

Synopsis de Chien 51

En 2045, Paris n’est plus la Ville Lumière mais une cité coupée en trois zones :

• la Zone 1, réservée à l’élite ;
• la Zone 2, où vivent les classes moyennes ;
• la Zone 3, terrain de survie pour les plus pauvres.

L’intelligence artificielle Alma a révolutionné le travail de la police, contrôle la ville, régule les déplacements et surveille les habitants.
Lorsque son inventeur est retrouvé assassiné, Salia (Adèle Exarchopoulos), enquêtrice d’élite de la Zone 2, est chargée de l’affaire. Elle doit collaborer avec Zem (Gilles Lellouche), un policier désabusé issu de la Zone 3.

Leur enquête conduit Zem et Salia (Gilles Lellouche et Adèle Exarchopoulos) à dévoiler une vaste conspiration politique où l’État, les IA et la résistance se livrent une guerre de l’ombre. Entre course-poursuite haletante, romance contenue et critique sociale, Chien 51 interroge notre rapport au pouvoir, à la surveillance et à l’humanité.

Distribution de Chien 51

La distribution de Chien 51 réunit un casting impressionnant mêlant stars confirmées et révélations :

• Gilles Lellouche : un policier désabusé et fatigué, exilé dans la Zone 3. Son regard, empreint de lassitude et de colère, symbolise la résignation d’une population oubliée.
• Adèle Exarchopoulos : Salia, enquêtrice de la Zone 2, formée par le système et convaincue de ses vertus. L’actrice, révélée par La Vie d’Adèle, livre ici une performance physique et émotionnelle impressionnante.
• Louis Garrel impressionne en John Mafram, gourou charismatique du mouvement de résistance Breakwalls. Inspiré des figures anarchistes et messianiques du cinéma cyberpunk, son jeu tout en retenue donne une profondeur inattendue au récit.
• Romain Duris, méconnaissable, incarne Théo Rimarval, ministre de l’Intérieur autoritaire, symbole d’un pouvoir déshumanisé. Sa présence glaciale évoque un politique rongé par la peur de perdre le contrôle.
• Valeria Bruni Tedeschi prête sa sensibilité à Irina, une scientifique tiraillée entre morale et devoir, tandis que Artus, dans un contre-emploi surprenant, joue Malik Bouzid, un informateur ambigu qui navigue entre corruption et survie.
• La rappeuse Lala &ce fait ses premiers pas au cinéma avec Charline, une hackeuse rebelle issue de la Zone 3, apportant une énergie brute et contemporaine au film.
• Stéphane Bak, Daphné Patakia, Agathe Mougin, Féodor Atkine et Thomas Bangalter complètent cette distribution, donnant au film une dimension chorale, à la frontière du polar et de la fresque sociale.

Jimenez retrouve ici ses fidèles collaborateurs, dont Gilles Lellouche, avec qui il entretient une complicité artistique depuis La French. Le réalisateur confie avoir écrit les rôles de Zem et Salia spécifiquement pour Lellouche et Exarchopoulos.

Produit par Chi-Fou-Mi Productions et Studiocanal, en coproduction avec France 2 Cinéma, Artémis Productions et Shelter Prod, Chien 51 bénéficie d’une diffusion internationale.

• En France et Belgique, le film est distribué par Studiocanal et Kinepolis Film Distribution.
• En Suisse romande, par Pathé Films AG, et au Québec, par VVS Films.

Cette stratégie de diffusion témoigne de la volonté d’exporter le film français de genre à l’international, une ambition rare dans le paysage actuel. Le casting, mêlant stars européennes et nouveaux visages, renforce cette ouverture.

En réunissant des comédiens d’horizons différents et en leur donnant un cadre dystopique universel, Cédric Jimenez signe une distribution audacieuse, à la hauteur des grandes productions de science-fiction mondiales.

Découvrez notre article sur le film L’Homme qui rétrécit !

Avis sur Chien 51

Critiques de la presse

La presse française salue la réalisation spectaculaire et le souffle visuel de Chien 51.
Le Figaro décrit le film comme un “Blade Runner à la française”, louant “l’ambition visuelle rare” et la “mise en scène nerveuse et immersive”.
Pour BFMTV, il s’agit d’un “film nerveux, bien réalisé, mais sans nuances”, tandis que Première estime que Jimenez “livre un polar d’anticipation ultra-efficace mais au discours politique timide”.

Sur le plan technique, tous s’accordent : le budget de 42 millions d’euros est visible à l’écran. Les effets spéciaux, la photographie de Laurent Tangy et la direction artistique de Jean-Philippe Moreaux confèrent au film une esthétique soignée, sombre et crédible.

En revanche, certaines critiques reprochent au scénario d’évacuer la profondeur sociale du roman de Laurent Gaudé au profit d’un récit plus conventionnel.

Réception du public

Le public accueille le film Chien 51 de Cédric Jimenez de manière globalement positive.
Sur Allociné, les spectateurs lui attribuent une note moyenne de 3,4/5, saluant une production française ambitieuse et “un visuel à la hauteur des blockbusters américains”.

Certains internautes évoquent une réalisation immersive et un rythme soutenu, tandis que d’autres regrettent “un scénario prévisible” et “des visages trop familiers”.
Plusieurs comparaisons reviennent souvent : Minority Report, Gattaca et V for Vendetta.
L’univers du film fascine par son réalisme et sa réflexion sur la technologie et le contrôle social.

Un spectateur résume parfaitement le ressenti général :

“Enfin un film de science-fiction français qui assume son ambition.”

N’hésitez pas à lire notre article sur le film L’Amour Ouf ou encore sur Kaamelott – Deuxième Volet, Partie 1 !

Faut-il regarder Chien 51 ?

Les points forts

• Un univers visuel impressionnant : Paris en 2045 est magnifiquement reconstitué, entre ruines urbaines et mégastructures.
• Une mise en scène maîtrisée : Jimenez joue sur la tension et la lumière pour un rendu cinématographique percutant.
• Un duo puissant : Lellouche et Exarchopoulos offrent une performance nuancée, à la fois dure et humaine.
• Une musique immersive : la bande originale signée Guillaume Roussel renforce l’atmosphère oppressante et les séquences d’action.
• Un vrai pari français : un film de genre ambitieux produit en France, chose rare et saluée.

Les points faibles

• Un scénario convenu : malgré son intrigue prenante, le film ne surprend pas toujours dans son déroulement.
• Un discours politique atténué : la critique sociale du roman s’efface derrière le spectacle.
• Une romance trop timide : la relation Salia–Zem aurait pu être plus développée.
• Un casting très “français” : la présence de visages connus peut nuire à la crédibilité de l’univers.

Découvrez notre article sur le film L’Accident de piano !

Conclusion

Avec le film Chien 51, Cédric Jimenez signe un thriller futuriste haletant, visuellement bluffant et rythmé de bout en bout.
Même si son scénario reste classique, le film impressionne par sa mise en scène nerveuse, son univers crédible et la prestation intense de son duo principal.

Adapté du livre Chien 51 de Laurent Gaudé, le film assume son ambition et prouve que le cinéma français peut rivaliser avec les grandes productions internationales.
Entre polar, science-fiction et drame social, Chien 51 n’est pas seulement un divertissement : c’est le reflet d’un futur plausible, où la technologie menace l’humain plus qu’elle ne le sert.

Un pari risqué, mais largement réussi.

N’hésitez pas à lire notre article sur les 6 meilleurs films avec Adèle Exarchopoulos ou encore Tron : Ares !

FAQ